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Chez Chamo
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16 juin 2011

Petit Chamo Story #3 - La péridurale

A mon retour au 5ème étage - sans avoir eu à découper quiconque pour assister à l'accouchement de ma femme - la péridurale est posée. Je ne verrai pas la fameuse grande-aiguille qui fait si peur aux femmes (et à leurs hommes aussi je suppose), et je ne saurai rien sur ce qui s'est passé, à part que "ça fait pas mal". Le col était tout à l'heure à 7, les sages-femmes demandent à Cha si elle sent ses contractions, et l'anesthésiste si elle sent le coton humide sur sa hanche, sa cuisse, son mollet. Oui, elle sent un peu de tout ça et elle commence à avoir envie de vomir. Et ce n'est pas très bon signe... Ca veut dire que la péridurale ne prend pas (pas assez ? pas tout de suite ? pas du tout ?). Enfin si, elle prend un peu, et d'un côté plus que de l'autre. Le jeune médecin reste zen en disant que ce n'est pas normal, que la dose est bonne, qu'il a bien piqué au bon endroit. Pas très rassurant tout ça. Lui-même n'a pas l'air si convaincu que ça, alors nous...

Cha grimace toujours et répète en gémissant qu'elle va vomiiiir... Une sage-femme se jette sur une pile de boîtes en carton pour lui apporter. Juste à temps ! Dans un gros spasme, Cha se redresse et balance tout notre repas du soir en moins de dix secondes. Elle remplit une, puis deux, puis six petites boîtes en forme de haricot d'une pâte marron liquide ! Ca déborde et ça dégouline sur le lit, dans l'oreiller, dans son cou... "Vous avez beaucoup mangé ce soir ?" nous demande-t-on. Oh, si peu : des tomates, du taboulé, des crêpes jambon-fromage, un yahourt et deux mini-magnums pourquoi ? Pendant ce temps l'anesthésiste a sorti une seringue et envoyé la dose dans le tuyau (pardon pour les détails techniques).

Cha reprend tout de suite ses esprits, on en rigole ensemble en repensant à la dernière fois où nous sommes allés aux urgences : c'était moi qui me vidait dans les haricots en carton. Un partout. Cha s'excuse platement pour le désordre (et l'odeur) mais l'étudiante sage-femme la rassure en lui disant de ne pas s'inquiéter, que ça arrive souvent avec les grosses contractions (et ça, on ne nous le dit pas avant). Elle nettoie tout et va jusqu'à chercher du parfum pour désodoriser la salle. Une crème cette femme. C'était le baroud d'honneur des contractions, elles vont continuer mais on ne les reverra plus. Cha est anesthésiée pour de bon, elle ne sent plus ses jambes. Les anesthésistes restent une vingtaine de minutes pour s'en assurer en donnant des explications techniques incompréhensibles. En gros, les contractions de ma femme sont supersoniques. Quand ils s'en vont, le col est à 9.

 

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Commentaires
S
Tu nous tiens en haleine cher beau frère :)
M
Ah ! vous ne m'aviez pas raconté la séance "vomis" !!! pauv'Cha ! <br /> La suite, la suite !!!
P
non Ktrine, elle aurait dit: " ah! le p'tit chameau" je pense. c'est vrai que ces écrits valent bien ceux de Patricia Highsmith.
K
Le maître du suspens est de retour et... tu le fais durer... "ah ! le chameau !" aurait dit feu ma grand-mère !
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