alice et zaza du lundi... en retard

Je n'étais pas dispo lundi pour publier mon petit billet d'alice et zaza mais le thème me tenit réellement à coeur et j'avais envie d'y participer du coup, je le fais en retard!
Cette semaine, avec Alice et  Zaza , on parle de nos chers disparus.

Je n'ai pas ou peu été confronté à la mort dans ma vie mais certaines disparitions m'ont touchées plus que d'autres. Je ne hiérarchise pas la valeur des personnes, je pense juste que c'est lié au moment où à mon état de la période.
Mon premier disparu était une diparue puisqu'il était question de mon arrière grand mère: j'étais si petite, je me rappelle juste que c'était la fête parce qu'on était entre cousins et qu'on jouait à ouvrir la porte d'entrée grace à un bouton placé dans la cuisine.

J'ai perdu mes 4 grands parents.

Si mon papé est parti il y a longtemps, je ma rappelle de ma maman qui nous parle de sa disparition quand elle est revenue de le voir, je me souviens qu'on était dans la chambre du haut chez nous et qu'elle était assise sur une chaise; je me souviens de mon père qui m'annoce la terrible nouvelle et je m'en veux encore de l'avoir dit à ma soeur en allant la chercher à l'école (la douleur nous fait faire des choses affreuses: souffrant, je lui ai annoncé sans ménagement lui interdisant de pleurer sur le chemin de la maison)
je me rappelle de ce sentiment d'injustice qui vous tort le ventre...
je me souviens encore du texte que j'avais lu à l'église, je me souviens aussi de l'endroit où j'étais et des cousines qui étaient à coté de moi. Je me rappelle des mouchoirs rangés dans mon étui à lunettes en prévision des larmes... qui ne sont jamais venues à ce moment la et qui ce soir pourraient couler facilement. Je me rappelle bien sur de lui, de son fauteuil et de sa télécommande sous plastique. Je me souviens de sa toux rocailleuse et de la façon qu'il avait de mordiller sa langue. Bien sur je me souviens de sa "coupelle d'or" avec laquelle on passait de nombreuses minutes à écraser la cendre de sa cigarette pour faire de la poudre.
Ma mamé s'en est allée après un séjour en maison de retraite et une tête qui se perd. Elle était tellement importante pour moi. Et même si je n'allais plus trop la voir à la fin, je me rappelle de tous les traits de son visage, je me souviens  de l'intonnation de sa voix lors des remises de cadeaux de noel et des jeux de société qu'on faisait ensembre. Sa disparition a été très dure pour moi et ce n'est pas pour rien que ma fille porte son prénom(en deuxième position).
Je n'ai pas gardé grand chose de mes grands parents si ce n'est une paire de boucle d'oreille de la maman de ma mamé et une armoire de poupéesd e son enfance que j'ai reçue de ma marraine et que j'ai "donnée" à ma fille...

Du coté de mon papa ce n'est pas pareil, mes deux grands parents sont partis les années de naissance de mes deux enfants. Je n'étais pas aussi proche de mon papi et ma mamie mais leur disparition m'a beaucoup peinée. ils habitaient loin nos visites étaient donc plus espacées mais plus longues. J'ai de nombreux souvenirs dans leur maison (j'y ai passé beaucoup de vacances) : le chien et son panier, les heures passées dans le jardin avec les lapins et les poules, les trésors offerts par yves rocher mamie à chacune de nos venues et le puzzle, qui nous impressionnait par son nombre de morceaux, qui était accroché au mur de la pièce principale. Les pattes de biches dans la chambre du haut et la peluche chien rouge sur le lit de papi et mamie... les patins qu'il fallait mettre dès qu'on allait sur le parquet et les toilettes avec le clapet bien sur!
J'ai gardé de ces grands parents une chanson "ça ira bien comme ça" un chien qui bouge la tête et que j'adore plus que tout, un collier qui vaut de l'or et un calendrier perpétuel que je regarde tous les jours!

Bien sur dans mes chers disparus il ya a aussi mon chat qui me manque fort dès que j'évoque l'idée qu'il n'est plus là. Ca va bientot faire un an qu'il n'est plus avec nous et je me raccroche à ce que m'a dit mon papa le soir de sa disparition: "il a donné sa vie pour moi"
Il y a aussi l'amoureux de mon amie, trois oncles